Gabriel Dumouchel, Ph.D.

Un nouvel article issu de ma thèse de doctorat vient de paraître dans la Revue internationale des technologies en pédagogie universitaire! 🙂

Dumouchel, G. et Karsenti, T. (2018). Comment les futurs enseignants sont-ils formés aux compétences informationnelles et comment prévoient-ils les enseigner? Une étude exploratoire menée au Québec (Canada). Revue internationale des technologies en pédagogie universitaire, 15(2), 32-46. https://doi.org/10.18162/ritpu-2018-v15n2-03

Résumé: Devant l’importance capitale pour les élèves de savoir chercher, évaluer et utiliser de l’information sur le Web à l’ère de Google, cette étude vise à mieux comprendre comment les futurs enseignants du Québec sont formés pour enseigner la recherche d’information et comment ils prévoient le faire. Nos résultats montrent qu’ils reçoivent une formation initiale nettement insuffisante et que la majorité d’entre eux comptent n’enseigner que les bases de la recherche d’information sur le Web avec Google. Nous concluons en analysant ces résultats à la lumière de la littérature tout en offrant des pistes de recommandations en vue de bonifier la formation des enseignants.

Je souhaite tout particulièrement que les recommandations soient considérées par les instances concernées au Québec. Je suis d’ailleurs en train de former de futur(e)s enseignant(e)s de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) et je constate que les compétences informationnelles demeurent essentielles, que les étudiant(e)s soient en début ou en fin de formation des maîtres. Il faut prendre le temps de leur faire explorer les mécanismes de la recherche d’information, d’être confrontés à de l’information de qualité diverse et de savoir l’utiliser adéquatement. Ce n’est pas simple de faire tout cela au sein du seul et unique cours (3 crédits, 45 heures) qu’ils auront lors de leur baccalauréat en enseignement de quatre ans. Le pire, c’est que l’écosystème informationnel va continuer à évoluer pendant leur baccalauréat et par la suite. On ne les forme pas à enseigner le français ou les mathématiques, des matières dont le contenu et l’application concrète n’évoluent pas aussi rapidement. Bref, à l’instar des fact-checkers comme Jeff Yates à l’ère de Donald Trump, c’est un sprint interminable, mais ça rend la course pertinente ad vitam aeternam de le faire pour et avec les prochains enseignants du Québec. 🙂

PS: Étant fort occupé par mes charges de cours à l’UQAC cet automne, je ne publie pas beaucoup sur le Web, mais je participe à divers projets de recherche. N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez discuter d’éducation et de recherche avec moi et passez une excellente journée! 🙂

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